Serie TV - Extras - Saison 2

Deuxiéme et derniére saison. Immense ! Dans la continuité de The Office, Ricky Gervais et Steven Merchant, co-auteurs de Extras, renouent avec l'humour brutal et necessaire. De l'humour déniaisé, urgent mais surtout pas "à la mode", qui prend toute son ampleur dans cette deuxiéme saison, explosive dans la forme mais pas dans le fond (le spleen, toujours là). Série et auteurs géniaux. Ca se voit dans le choix courageux, de representer des petits dérapages quotidiens, anti-spectaculaires, et de diffuser une ambiance pour le moins "depressive"... Ca se voit dans l'intensité autobiographique et dans la critique "temps réel" du monde du spectacle dans lequel sont en train de percer à la fois les auteurs et leurs personnages dans la série. Ca se voit dans l'intéressante gestion des guest stars, parties intégrante du concept - qui évite (certes de justesse) le coté branché. Ainsi croiser Bowie, Ben Stiller ou De Niro, semble complétement anodin : ils sont à peu près tous aussi grotesques, ennuyants ou baratineur que n'importe quel electricien de plateau ... Ca se voit enfin dans les gags, tellement rares au milieu de tout ces tableaux déprimants, qu'ils touchent en plein dans le mille, tout simplement irresistibles, tout comme l'histoire d'amour entre Tim et Dawn dans The Office (quelle histoire simpliste mais quel romantisme exacerbé !) Ainsi les gags d'Extras sont souvent très lourds (Gervais assomant d'un coup de genoux Warwick Davis - un acteur nain - Willow ! - ou Daniel Radcliff (Harry Potter) envoyant malencontreusement valdinguer un preservatif déroulé sur la tête d'une actrice respectable (can I Have my johnny back ?) Du lourd ... mais il y a tellement peu de raisons de rires à part ça, qu'on explose litteralement devant ce genre de pitreries. Donc : gros génie, c'est dit. Pour conclure : dommage que ça ne soit pas diffusé en France ! (Je l'aurai bien vu sur la 3, façon Benny Hill).